Les orgues du Val d'Oise

Ennery


Église Saint-Aubin

Photo
L'unique polyphone Debierre du Val d'Oise (photo Samuel Campet)
    Historique : le 28 mars 1891, un orgue "polyphone" construit par Louis Debierre fut installé dans l'église Saint-Étienne de Betz-le-Château (Indre-et-Loire), acheté par le curé d'alors, Joseph Thibault. C'est l'opus 99 du facteur nantais, qui précise dans son carnet de livraison : "Betz. 3 jeux 1/2, expédié le 27 mars 1891 à M. l'abbé Thibault curé, sans caisse, [...], 2400 f. L'orgue pèse 360 kg sans caisse, soufflerie et banc 190 kg." L'organiste n'était alors autre que le curé lui-même. À la suite d'une affaire de calomnie dont on ne sait pas grand chose, Thibault doit quitter précipitamment la paroisse de Betz, le 7 janvier 1894. Il est nommé curé d'Ennery, et fait placer son polyphone dans le transept nord de l'église Saint-Lubin, où il se trouve toujours. [1]

    Un relevage vient d'être effectué. [2]

Console : un clavier transpositeur de 63 notes. Tirants de jeux disposés en fronton et ornés de porcelaines. L'instrument consiste en un meuble monobloc semblable à un harmonium, de belle qualité. Jalousies horizontales à l'arrière.
Photo
Le clavier transpositeur, avec au-dessus des tirants l'indicateur de remplissage du soufflet (parfois appelé "anémomètre"). Les deux plaques cylindriques de chaque côté servait à l'époque à poser un bougeoir. Maintenant, on y trouve plus souvent l'I-Phone de l'organiste. Autres temps, autres mœurs...

Transmissions : mécaniques.

Composition :
Clavier manuel :

Bourdon 16 (dessus)
Bourdon 8 (basse)
Flûte harmonique 8 (dessus)
Violoncelle 8 (basses et dessus)
Prestant 4 (basses et dessus)

Expression et appel Grand-Jeu (Violoncelle et Prestant) par genouillères.

État actuel : très bon. Instrument attachant, unique dans le département, et très bien conservé. Le système des tuyaux "polyphones", que l'on retrouve aussi à Vigny, Saint-Médard, est très intéressant : un même tuyau peut donner deux ou plusieurs sons différents (évidemment non simultanés) à l'aide d'un clapet qui s'ouvre ou non selon la note jouée. [3]
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La tuyauterie, très compacte. On aperçoit la soupape d'un des tuyaux polyphones au fond, à droite.
Photos : Samuel Campet. Merci de ne pas copier le contenu de cette page sans autorisation.
Sources :
[1] Les Orgues d'Indre-et-Loire, éditions Comp'Act, 1997.

[2] remerciements à Philippe Bardon.
[3] visite sur place.

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