Les orgues du Val d'Oise

Parmain


Église du Sacré-Coeur

Photo
Parmain, l'ancien orgue de salon Mutin (photo Bastien Milanese)
Historique : ancien orgue de salon construit par Charles Mutin dans les années 1900, probablement pour l'épouse d'un notable de Montmorency, M. Paul Messein. Il s'agit d'un instrument de série de 8 jeux, composé ainsi :
Grand-Orgue :

Principal 8
Flûte harmonique 8
Principal 4
Récit :

Cor de nuit 8
Gambe 8
Voix céleste 8
Basson 8
Pédale :

Soubasse 16
Tirasses Récit et GO. Accouplement Récit/GO à l'unisson et à l'octave grave. Appel Principal 8 GO et appel Basson Récit. Expression générale.


Légué à la paroisse de Parmain, il y est transféré dans les années 1960. Des transformations dans le "goût" néobaroque y sont effectuées en 1974-1975 par Jean Jonet (recoupe de la Gambe et de la Voix céleste en Flûtes 4-2, remplacement de la Flûte harmonique par un Larigot, réanchage du Basson, suppression de la boite expressive), à la demande de l'organiste de l'époque, qui souhaitait "jouer Bach" (on ne reviendra pas sur la stupidité de cette démarche, qui aboutit à un instrument sur lequel on ne peut finalement "rien" jouer...).

Console : 2 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes en demi-fenêtre. Les côtés de la console ont été affublés de panneaux en contreplaqué d'un triste aspect. Tirants de jeux en fronton au-dessus des claviers, porcelaines avec contour de couleur différente selon le clavier pour indiquer le nom des jeux (plusieurs inscriptions ont été effacées).
Transmissions : mécaniques.

Composition :
Grand-Orgue :

Principal 8
Principal 4
Larigot 1 1/3

Récit :

Cor de nuit 8
Flûte 4
Flûte 2
Basson 8

Pédale :

Soubasse 16

Tirasses Récit et GO. Accouplement Récit/GO à l'unisson et à l'octave grave. Appel Principal 8 GO et appel Basson Récit par action mécanique sur le tirant de registre. Expression supprimée.

État actuel : mauvais. Orgue faux, Basson ne tenant pas l'accord, tutti à la limite de l'audible. La mécanique souffre de plus de manque d'entretien, et présente de nombreux cornements, en particulier au Récit. Jonet a profité de la suppression des lames de la boîte expressive pour installer des postages faisant parler les tuyaux de façade - copieusement éventrés - en tant que basse de Flûte 4. Pour ne rien gâter, le buffet commence à être piqué aux vers. Des fuites viennent parachever l'ensemble. Il s'agit là d'un cas typique de massacre d'instrument, ce dernier ne convenant pas, à l'époque, à ce que l'on souhaitait - un orgue néobaroque - et en ayant subi les frais, ce qui a le mérite de prouver une fois de plus que de tels "charcutages" n'apportent rien à de si petits instruments, qui doivent être conservés tels qu'ils ont été conçus. Il ne serait pas constructif de s'acharner ici sur les coupables, tous décédés depuis. Espérons simplement que la restauration (souhaitée) de cet orgue puisse voir le jour, et qu'elle soit menée avec intelligence par des personnes compétentes, afin de ne pas retomber dans le travers de la précédente "restauration". Au vu des piteuses modifications de Jonet et du matériel Mutin en état (rare mais existant, notamment le magnifique Principal 8), il va sans dire que le retour strict à la composition d'origine est une évidence. Il sera bien entendu impossible de retrouver le Mutin tel quel, du fait de l'altération irrémédiable de l'harmonie et de la disparition de certains jeux, mais une telle restitution permettra au moins de redonner de la cohérence à cet instrument, auquel les jeux stridents de Jonet n'apportent absolument rien.
Photos : Bastien Milanese. Merci de ne pas copier le contenu de cette page sans autorisation.
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